LES HOMMES D’HITCHCOCK

I was an uncommonly unattractive young man – Alfred Hitchcock

Tippi Hedren, Grace Kelly, Kim Novak, Eva Marie Saint – on ne compte plus les actrices du réalisateur, ni les articles qui leurs sont consacrés. Peu de mots pourtant, pour dire ces hommes qui jalonnent ses films. En proie au vertige, au suicide, au meurtre, les hommes d’Hitchcock ne savent pas quoi faire de leur corps.

Inquiets ou inquiétants,

faux trois-boutons, preppy sans écoles en cravate club et veste à boutons en cuir, les jeunes hommes: la rayure bleue-grise de John Dall, le fil-à-fil de Ray Milland, le sourire d’Anthony Perkins

hyper-dandysme angoissant, noeud windsor, flanelle trop douce pour être honnête le gros velours de Peter Lorre, la cravate à homard de Robert Walker, le croisé gris rayé de Cary Grant [et son verre de lait]

boutons en nacre, perle de sueur, longue figure, col sans triplure et costume utilitaire de l’homme traqué: le col V trèfle de James Stewart, la chemise sans triplure de Gregory Peck, la cravate tricot de Laurence Olivier, le costume en fresco de Cary Grant [encore]

tweed, flanelle charbon, tissus rêches, vrais trois boutons, épaisseur sans lourdeur de celui qui sait – maturité: le raglan de Paul Newman, le pyjama bleu de James Stewart, le chevron de Sean Connery, le gun club de Cary Grant [qui persiste et signe].

act. Cary Grant. Notorious. 1946.

act. James Stewart. Fenêtre sur cour. 1954

act. Paul Newman. Le Rideau déchiré. 1966.

act. Cary Grant. Soupçons. 1941

act. Cary Grant. La Mort aux trousses. 1959.

act. Gregory Peck, act. Ingrid Bergman. La Maison du docteur Edwardes. 1945.

act. Laurence Olivier. Rebecca. 1940.

act. Sean Connery. Pas de printemps pour Marnie. 1964.

act. John Dall, act. James Stewart. La Corde. 1948.

  • RAYURES : TENNIS, CRAYON, CRAIE ET ​​CORDE
    « La “rayure crayon” est une variante de la “pinstripe” que l’on trouve souvent dans les tissus de chemise, mais rarement dans les tissus de costume»
  • JAMES BALDWIN
    «Les couturiers y voient aussi l’endroit de leur singularité.»
  • LES HOMMES DE MODIANO
    «En miroir, c’est l’uniforme de Modiano lui-même qui se dessine.»
  • LES HOMMES DE JEAN-LUC GODARD
    « l’esthétique qualifiée de “French Mod” : des cols larges sur des chemises structurées, un peu de flair ici et une touche de cachemire là »
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