Témoin clé des années 60 et 70, Peter Schlesinger a su saisir l’époque comme nul autre. Amis, artistes, ou passants – grands noms ou illustres inconnus : ses sujets jouent avec le vêtement, se jouent du vêtement.

Légèreté de l’époque, légèreté de la mise. Le peintre David Hockney réhabilite la tradition du Grand Tour en paletot de velourstissu de coton à armure complexe, il se compose d’une arm vert et écharpe bleu ciel. Les aristocrates anglais déshabillent leurs manteaux victoriens d’un pantalon à paillettes.

Bryan Ferry, W.H. Auden, Robert Mapplethorpe – Paris, Londres, Cannes. Les écrivains sont sérieux : Isherwood et Auden en tweedétoffe de laine cardée plus ou moins rustique, tissée de ou sharkskin beiges, cravates ou button-down –  ouvertes d’un bouton, pas plus.

Les photographes, eux, laissent parfois tomber la chemise. Eric Boman mélange vichy blanc, rayure bleue, et veste en cotton rouge: léger talon, revers larges. Mapplethorpe déjoue sa veste de smoking bleu nuit avec une chemise et un jean en denim(de toile de Nîmes) • tissu de coton très solide, en arm. Seul Cecil Beaton garde ses baleines.

Le tweed à épaules italiennes dévoile un polo de rugby, des chevrons marrons taille haute, des pulls potiron ou cerise, un prince de galles rose, brogues à talon, rayuresligne ou bande plus ou moins large qui marque une étoffe fortes, fair-isle, chemises bleu “Lanvin”, cols V à motifs, seersucker sur un t-shirt – noirceur des smokings lorsque la nuit tombe sur Glyndebourne.