Le polo constitue depuis longtemps une source d’essentiels du vestiaire, des chukka boots au col de chemise “button-down” en passant par la maille à petit col. La contribution la plus importante de ce sport reste cependant le Polo Coat .

Né en Angleterre au tournant du vingtième siècle, il est d’abord un vêtement utilitaire, appelé Waiting Coat car porté entre chacune des 7 parties d’un match de polo. Sa version d’origine ne possède pas de boutons mais une ceinture ainsi qu’un porté ample et déconstruit tel une robe de chambre. Les joueurs et spectateurs arborent vite ce manteau, lui donnant sa place dans le dictionnaire dès 1910.

Popularisé par Brooks Brothers dans les années 1920 le Polo Coat devient un classique des étudiants de l’Ivy League étatsunienne au même titre que le Chesterfield . Il est dès lors également adopté dans sa version croisée à boutons en corne et martingalebande de tissu ou de cuir positionné horizontalement, au ni au dos. Des poches dites “boîtes au lettres” se trouvent dans ses deux versions ainsi que sa couleur d’origine : le beige, teinte initiale du poil de chameausous-poil du chameau « bactrian » venant des déserts de de Bactriane. Venu d’Asie du sud-est, ce dernier procure trois catégories de poils. La meilleure s’emploie pour les manteaux et les deux autres se voient redirigées vers la décoration d’intérieur ou les accessoires.

A partir de 1930, des versions plus luxueuses émergent, en cachemirerégion du nord de l'Inde produisant une laine parmi les plu ou en vigogne. Laissé en déshérence après la seconde guerre mondiale, le regain d’intérêt pour l’imagerie américaine classique qui advient dans les années 1980 le réactualise. Des créateurs le sacrent comme élément intemporel de style.

Beige, croisé, à ceinture, grands revers, manches officiers et épaules structurées, le polo coat combine donc le confort d’un peignoir et la chaleur d’un manteau, marquant une véritable affirmation d’identité et de style.