Le pull marin est une tradition locale.

Utilitaire, il est à l’origine tricoté par les compagnes des marins bretons. Dès le XVIIIe siècle, les techniques de fabrication rendent les mailles serrées, presque imperméables. Il a pour but de résister au vent, à la pluie et aux tempêtes. Pour les marins de Cancale, Granville, et Saint-Malo, il s’impose vite comme une armuremode d’entrecroisement des fils de chaîne et fils de tram.

De la Bretagne, le pull marin s’étend progressivement à toute la France, puis au monde entier. Son utilité et sa solidité en font un vêtement intemporel et portable par tous. Le choix de la lainefibre à croissance continue d’origine animale (alpaga, ch est évident, procurant chaleur et confort. Deux types en sont utilisés : la laine vierge, historique et rêche, et la laine mérinos, dont les fibres longues et fines créent la douceur. Ces pulls sont tricotés près du corps.

Une patte de boutonnage se trouve sur chaque pull, facilitant le port. Elle ne vient pas de Bretagne, mais d’Ecosse. Certains tricots sont unis, d’autres à rayuresligne ou bande plus ou moins large qui marque une étoffe, ces dernières permettant de sauver plus facilement un homme à la mer. Cette distinction marque aussi la hierarchie. Là où les marins portent des pulls rayés, les officiers préfèrent l’uni.

Le pull marin fait partie de ces vêtements à la fois cultes et solides.