TISSOT, LA PASSION DES ÉTOFFES

James Tissot est un peintre du XIXe siècle, souvent présenté comme le peintre de la mode et de l’élégance. Fils d’un père tenant un magasin de textile et d’une mère modiste, l’artiste porte au rendu des textiles, à la retranscription des couleurs et aux détails du vêtement une attention particulière. Une écriture du détail trahissant l’influence des primitifs flamands sur son oeuvre.

Portrait d’un peintre dandy

L’artiste peint l’aristocratie et la bourgeoisie de la fin du Second Empire, mais sa carrière s’étend des deux côtés de la Manche : sans doute le plus anglais des peintres français, et le plus français des peintres anglais.

Proche de Degas, celui-ci livre en 1867 un portrait de James Tissot portant l’habit : pantalon en flanelle de laine gris clair, souliers noirs, manteau long noir, gilet anthracite, large nœud papillon en soie noire. Sur la table est posé un haut-de-forme. En bref, l’apanage du gentilhomme de la seconde moitié du XIXe. Les toiles et le chevalet sont reléguées au second plan : l’artiste est représenté en dandy bien plus qu’en peintre.

Le Cercle de la rue Royale : une gravure de mode

Dans son tableau Le Cercle de la rue Royale, James Tissot livre une synthèse de la mode masculine sous le Second Empire. Cette œuvre réalisée en 1866 est un portrait de groupe, rassemblant douze membres du Cercle de la rue Royale. Ces aristocrates, vêtus de noir, portent un habit qui s’uniformise : les redingotes sont plus courtes, la taille est moins marquée. Les pantalons s’ils ne sont pas noirs sont à raies ou à quadrillages. Bottines à boutons, haut-de-forme et fine cane. Si les gilets permettent encore de l’originalité dans leur patronage et leur matière, les chemises quant à elles délaissent tout détail superflu, excepté un long col permettant d’accueillir un noeud papillon.

Seule exception : Charles Haas, tout à droite du tableau, seul roturier de la scène, porte la couleur et un vêtement qui dénote. Il inspira à Proust le personnage de Charles Swann dans son roman À la recherche du temps perdu. 

TISSOT, James, art. Le Cercle de la rue Royale. huile sur toile, 174,5 × 280 cm. 1866. 

DEGAS, Edgar, art. Portrait de James Tissot. 1867-1868. huile sur toile. 151,4 × 111,8 cm. 1868.

TISSOT, James, art. Comte de Ganay in Le Cercle de la rue Royale. huile sur toile, 174,5 × 280 cm. 1866. 

TISSOT, James, art. Comte de Ganay in Le Cercle de la rue Royale. huile sur toile, 174,5 × 280 cm. 1866. 

TISSOT, James, art. Comte Julien de Rochechouart in Le Cercle de la rue Royale. huile sur toile, 174,5 × 280 cm. 1866. 

TISSOT, James, art. Charles Haas in Le Cercle de la rue Royale. huile sur toile, 174,5 × 280 cm. 1866. 

  • LE PICK STITCH
    « historiquement réalisé à la main avec un détail visuel frappant dans les tissus plus légers et plus brillants »
  • LES HOMMES DE MODIANO
    «En miroir, c’est l’uniforme de Modiano lui-même qui se dessine.»
  • LES HOMMES DE JEAN-LUC GODARD
    « l’esthétique qualifiée de “French Mod” : des cols larges sur des chemises structurées, un peu de flair ici et une touche de cachemire là »
  • VESTE TRUCKER
    « de synonyme de rébellion, en témoigne par la scène punk et les mouvements anarchistes à symbolisant la liberté et l’unité »
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