Au début du XIXème, les prescripteurs d’élégance ne sont pas les français, la Cour n’attire plus. C’est en Angleterre que le vêtement se façonne, où l’homme s’habille sobrement. En ville, les aristocrates comme les bourgeois choisissent le frac. C’est un vêtement pratique, pouvant être porté dans la rue, en dîner ou à la chasse. Plus facile à réaliser, généralement sans poches ni plis, aux pans évasés, le frac se distingue par son petit col, rabattu et souvent contrastant. La redingote (littéralement « riding-coat ») est simplement son adaptation française. Le choix du tissu est révélateur : là aussi, la sobriété l’oriente vers des gris, ou du noir.
C’est le passage du vêtement de circonstances au vêtement unique et quotidien qui débute ce changement. Un vêtement doit désormais être utile et s’adapter à différentes activités : passer des rues de Londres (et son industrialisation) aux compagnes, en passant par l’étiquette du repas du soir. La confection en grande série révolutionne le secteur. Amené au milieu du XIXème par les grands magasins, le réseau ferroviaire ou les progrès de la fabrication (l’invention de la machine à coudre par exemple).
FRIEDRICH, Caspar David, art. Le Voyageur contemplant une mer de nuages. huile sur toile,1817.
NADAR, Félix, phot. BAUDELAIRE, Charles. Paris. 1855.
VANDERLYN, John, art. Autoportrait. 1800. 23,2 x 28,9 cm.
- GILLES DELEUZE« Il adopte un accessoire qui lui laissera un surnom: ‘le philosophe au chapeau’ »
- DALE COOPER« Sur le fond brun de l’État de Washington, Cooper se détache dans son austère costume noir et sa chemise blanche. »
- COSTUME CROISÉ« He had on a double-breasted suit of the type then known as the pillbox; it was chalk-striped, pink on blue »
- REVERS« Les tendances en matière de taille des revers reflètent souvent le climat économique : pendant la Seconde Guerre mondiale, les revers sont devenus plus petits en raison de la pénurie de tissu »