Le casual day, casual Friday ou dress-down Friday est une coutume autorisant les employés d’une entreprise à s’habiller de manière décontractée le vendredi. En France, on utilise le faux anglicisme de Friday wear. Les employés sont invités à laisser leur costume chez eux et à dénouer leur cravate. À la place, informaticiens, banquiers, directeurs des resources humaines et comptables enfilent un chino large avec un polo ou une chemise en oxfordtissu à grain dont la chaîne est de couleur et la trame bl.
Cette pratique vient des États-Unis où elle apparaît au milieu des années 90, époque où le chino devient un symbole de décontraction. Le Casual Friday a par la suite pris de l’ampleur avec les années Internet, entre 1997 et 2005.
Le Friday wear tire ses origines de « l’Aloha Friday ». Dans les années 1960, Bill Foster, président de la Hawaiian Fashion Guild, cherchait un nouveau moyen de promouvoir les chemises Hawaïennes. Il lance alors l’Opération Libération et donne 2 chemises à chaque membre hawaiien de la chambre des représentants du Sénat des États-Unis. Le but de cette campagne était de convaincre les politiciens d’autoriser les fonctionnaires à porter des chemises légères – non seulement pour combattre la chaleur durant les mois d’été, mais aussi pour soutenir l’industrie textile de l’État.
Hewlett-Packard a contribué au début des années 90 à développer le casual business style dans la région de San Francisco. Appelée Blue Sky Days, la décontraction ne se limitait plus seulement aux vêtements. Les fondateurs de HP, Bill Hewlett et David Packard, souhaitaient que leurs employés profitent aussi de ces journées pour réfléchir à des idées et des initiatives plus créatives en dehors de leur routine habituelle.
La démocratisation du Friday wear a d’abord entraîné des tenues désordonnées et inappropriées pour le milieu professionnel. Sans leurs costumes les hommes étaient perdus.
Pour aider à clarifier le problème, Rick Miller, fondateur de la marque Dockers, est intervenu avec un plan marketing ingénieux. En 1992, il envoie un « guide du Casual Businesswear » à 25 000 directeurs des ressources humaines afin qu’il soit distribué à leurs employés. Le guide, qui se voulait le plus didactique possible, présentait des exemples de tenues décontractées acceptables pour le milieu professionnel. La suite de photographies montrait ainsi comment associer chemise en oxford et chino, jean brut et polo, etc.
Deux idées sous-tendent le Friday wear :
– le gain de confort, d’une part.
– le changement des rapports sociaux au sein de l’entreprise, d’autre part. Le Friday wear permettrait notamment de casser la hiérarchie et la distance sociale que pouvait générer le costume.
Le vêtement au travail devient alors l’expression de l’individualité plutôt que l’illustration de codes institutionnels et professionnels.
RICH, Claude, act. RESNAIS, Alain, réal. Je t’aime, je t’aime. 1968. 94 min.
ROGERS, Fred. Pittsburgh, États-Unis. 1961.
PECK, George, act. Frankenheimer, John, réal. Le Pays de la violence. 95 min. 1970.
FORD, Harrison, act. PAKULA, Alan Jay, réal. Présumé Innocent. 127 min. 1990.
MILLER, Rick, aut. « A Guide to Casual Businesswear ». 1992.
MILLER, Rick, aut. « A Guide to Casual Businesswear ». 1992.
SERRAULT, Michel, act. YANNE, Jean, réal. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. 1972. 105min.
ZINSSERALTER DARAN, William. Life magazine, 1968.
- DALE COOPER« Sur le fond brun de l’État de Washington, Cooper se détache dans son austère costume noir et sa chemise blanche. »
- COSTUME CROISÉ« He had on a double-breasted suit of the type then known as the pillbox; it was chalk-striped, pink on blue »
- REVERS« Les tendances en matière de taille des revers reflètent souvent le climat économique : pendant la Seconde Guerre mondiale, les revers sont devenus plus petits en raison de la pénurie de tissu »
- COOPER X 12« Habillé comme un troufion à un million de dollars/Voulant tellement ressembler à Gary Cooper/Super Duper – Puttin’ on the Ritz »