LES MODS

« Sapés de la tête aux pieds avec un soin proche de l’obsession et un luxe de détails, les mods étaient des œuvres d’art enveloppées de mohair. » Paolo Hewitt

Né dans les années 50, la sous-culture mods a pour centre nerveux le quartier de Carnaby Street à Londres. Les Mods, apocope de modernist, sont le plus souvent des fils d’ouvriers qui aspirent à plus d’aisance et plongent dans la modernité : la société de consommation. Par leur goût sophistiqué et leur tendance à la surconsommation, les mods sont aux antipodes d’une autre sous-culture : les rockers. Une rivalité qui atteint son paroxysme au printemps 1964 lorsque des émeutes opposant mods et rockers éclatent dans les rues de Brighton.

Des jeunes issus des classes populaires obsédés par le vêtement

Les mods développent une obsession pour le vêtement. Contrairement aux rockers, ils prônent une allure nette de jeune homme de bonne famille qui dénote avec leurs origines sociales modestes. Inspirés des créateurs italiens, des surplus militaires américains et de la tradition tailleur britannique, les Mods redéfinissent l’élégance masculine de l’après-guerre. Ils ont pour uniforme des chemises à col boutonné, des polos, des costumes cintrés 2 pièces, avec des vestes à 3 boutons, des revers fins, une double fente, des pantalons à coupe « cigarette » taille basse et des jeans blancs. Sur leurs Vespa les mods protègent leurs vêtements sous de larges vestes militaires. Leurs m-51 fishtail sont patchées de cocardes RAF ou de patches de groupes de rocks.

Une jeunesse bercée par les Kinks et les Who

La sous-culture mods trouve sa quintessence dans ses goûts musicaux précis mais très éclectiques. Les mods sont amateurs de vinyles de blues et de soul. Très rapidement le mouvement génère ses propres groupes comme The Kinks ou les High Numbers (qui deviendront The Who). Ces groupes se produisent dans les clubs en vogue tels que le Marquee à Londres, le Scene ainsi que le Flamingo. On y danse sans fin aidé par des d’amphétamines vendues un shilling unité. La musique et la danse sont omniprésentes, chaque soir à 22h des groupes se produisent dans l’émission Ready Steady Go (RSG). L’émission propose pour la première fois des concerts en live des meilleurs groupes du moment, au milieu d’un public de jeunes dandys, le tout filmé dans un petit studio au cœur de Londres.

Dès 1966, le mouvement mods s’essouffle, la jeunesse activiste se scinde alors entre la mouvance hippie et les bandes de skinheads. La révolution mods sera mythifiée par le film Quadrophenia réalisé en 1979 par Franc Roddam, dans lequel on suit les sorties nocturnes d’un jeune mods londonien.

THE WHO. Londres. 1966. 

DALTREY, Peter. Londres, Royaume-Uni. 1967. 

The Who Sings My Generation. Londres, Royaume-Uni. 1974

Rockers vs. Mods. Brighton, Royaume-Uni. 18 mai 1964. 

DANIELS, Phil, act. couverture de la bande-son originale de Quadrophenia. 1979.

THE KINKS. Londres, Royaume-Uni. 1968. 

 THE KINKS. Ready Steady Go. Londres, Royaume-Uni. 1964. 

  • LE PICK STITCH
    « historiquement réalisé à la main avec un détail visuel frappant dans les tissus plus légers et plus brillants »
  • LES HOMMES DE MODIANO
    «En miroir, c’est l’uniforme de Modiano lui-même qui se dessine.»
  • LES HOMMES DE JEAN-LUC GODARD
    « l’esthétique qualifiée de “French Mod” : des cols larges sur des chemises structurées, un peu de flair ici et une touche de cachemire là »
  • VESTE TRUCKER
    « de synonyme de rébellion, en témoigne par la scène punk et les mouvements anarchistes à symbolisant la liberté et l’unité »
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