The Strokes sont les années 2000 : leur musique, annonce le retour en grace du rock. Leur premier album – Is This It – est instantanément un succès. Leur attitude proclame une nouvelle ère stylistique.
Les 5 membres – Julian Casablancas, Albert Hammond Jr, Nick Valensi, Fabrizio Moretti et Nikolai Fraiture – posent chacun un territoire stylistique. Mais leurs silhouettes distinctives sont liées par une attitude lo-fi qui unifie The Strokes : des vêtements raffinés, semi-mode et adaptés à toutes les occasions.
Les ingrédients :
En haut, des cheveux, beaucoup.
Puis, deux options : un vieux t-shirt ou une chemise à col boutonné, fermée par une cravate ultra fine.
Ensuite, un blazer droit ou une veste en cuir. Coupe ajustée.
En bas, un jean skinny ou un pantalon droit, noir – assez court, on voit les chaussures.
La base : des bottines en cuir ou des Converses fatiguées, élimées, épuisées
Une silhouette filiforme,
un tailoring impeccable,
une morgue alanguie.
Et l’effet produit : tout le monde s’achète des amplis, les pantalons trop courts deviennent cools, et les coiffeurs s’ennuient. 2000 peut commencer.
THE STROKES. Concert de MTV. Hollywood. 2002.
OCKENFELS, Frank, phot. THE STROKES. New York. 2003.
LYONS, Leslie, phot. THE STROKES. 2002.
CASABLANCAS, Julien. Non daté.
CHESSUM, Jack, phot. THE STOKES. New York. 2003.
- COSTUME CROISÉ
« He had on a double-breasted suit of the type then known as the pillbox; it was chalk-striped, pink on blue » - REVERS
« Les tendances en matière de taille des revers reflètent souvent le climat économique : pendant la Seconde Guerre mondiale, les revers sont devenus plus petits en raison de la pénurie de tissu » - COOPER X 12
« Habillé comme un troufion à un million de dollars/Voulant tellement ressembler à Gary Cooper/Super Duper – Puttin’ on the Ritz » - POCHES EXTÉRIEURES
«Ce n’est qu’avec la révolution industrielle que les poches cousues et les poches cachées dans la doubluretissu que l'on emploie à l’intérieur d’un vêtement sont devenues la norme dans l’habillement…»