« La lumière diffractée dans un prisme est le symbole des années 80, alors qu'en 70 on parlait plutôt d'ombre. Là on est éclaboussé de rayons multicolores qui dégoulinent sur les smokings blancs comme la vanille dans un whisky-Coca. » Alain Pacadis, Nightdealing, Libération, 24 octobre 1979.
Après mai 68, les intellectuels et les artistes, animés par les luttes sociales et politiques, redécouvrent le plaisir de la fête. En quelques lieux de la rive droite se retrouvent ceux qui n'ont pas sommeil. D'abords au bar du Club 7, puis aux Bains-Douches ou au sous-sol du Palace. S'y croisent le monde de la mode, de la littérature et de la communication. Yves Saint Laurent toujours en smoking Caraceni, tandis que Kenzo Takada et Thierry Mugler échangent avec Rolland Barthes, Aragon et Frédéric Mitterrand.
Ce sont eux qui lancent les nouvelles danses au même titre que les nouvelles modes que copieront tous les stylistes dans 6 mois. lls choisissent des costumes aux revers extravagants qu'ils portent aussi bien la journée au travail, que la nuit pour faire la tournée des clubs. Les perfectos Schott One Star se mêlent aux costumes en mohair et aux vestes cocktail en gros-grain. Snobs, ils refusent la culture mainstream des années 70, s'habillent rétro et achètent leurs costumes style Sixties aux puces de Montreuil chez Anoushka. Les soirées, immortalisées à travers l'objectif de Philippe Morillon et du duo Pierre et Gilles, sont publiées dans le magazine Façade.
Le parcours est connu :