Au début du XXe siècle, les hommes veulent moins de structure en été. La laine est trop lourde. Le *lin*, trop flou. Le coton trouve l’équilibre. Costumes blancs, poches plaquées, épaules naturelles. Un passage du bureau à la terrasse, de la raideur à l’aisance. Le costume « sack » lui convient parfaitement. Sans pinces, sans emphase. Dans les années 60, il devient l’uniforme de l’Ivy League. Porté par les avocats du Sud, les professeurs de la Nouvelle-Angleterre, les architectes britanniques en voyage. Il ne force rien. Il n’en a pas besoin.
Le seersucker est un coton *gaufré* pensé pour la chaleur. Gregory Peck le porte dans To Kill a Mockingbird. Hoffman dans The Graduate. Une révolte discrète : moins d’amidon, plus d’air. La *gabardine* de coton a un tissage sergé serré, avec ses fines diagonales caractéristiques, et surtout, elle est extrêmement douce, avec un léger toucher velouté.
Le coton refuse le vernis. Il ne tombe pas comme la laine, ne flotte pas comme le lin—il tient. Il se froisse, et garde la trace. À Naples, on le dépouille : pas de *doublure* , pas de rembourrage. Juste la coupe et le tissu. À l’écran, Paul Newman le porte avec naturel. Hors écran, le tissu vieillit bien—se patine, se matifie, s’adoucit.