SHEFFIELD : LE SON ET LE STYLE POUR REMPLIR LE VIDE

Sheffield, souvent décrite comme rurale et morose, est aussi le terreau d’une énergie musicale insoupçonnée.

Aucun style ne lui échappe : du post-punk aux blues, synth-pop, electronica, industrial, dance, techno, rock indé, pop baroque. La ville s’est ainsi nourrie de multiples styles vestimentaires.

Généalogie Sheffieldienne :

1963 : DAVE BERRY.

Son : une base de ballades pops nourries de doses de blues.

Style : blazers cintrés façon Mods, cravates tricotées, chemise à col. Bien avant Les Affanchis de Scorsese.

1973 : CABARET VOLTAIRE.

Son : électro expérimentale, à la source de la musique industrielle britannique.

Style : pendant anglais de Kraftwerk. T-shirts noir. Cravates blanches.

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1977 : THE HUMAN LEAGUE.

Son : une fusion de synthétiseurs et de mélodies pops – accouchant plus tard d’Heaven 17.

Style : silhouettes aérodynamiques. Aucune couleur. Eyeliner avant-garde.

1978 : ARTERY.

Son : post-punk arty mené par des lignes de basses contagieuses.

Style : col v en laine d’agneau rentré dans un jean noir droit. Un blouson de cuir signant le tout.

1978 : PULP.

Son : pop-rock influencé par le disco, avec un réalisme mordant.

Style : lunettes 60’s, costumes velours, chemises rayées, boots en cuir. Jarvis Cocker en signe une perfection définitive et inégalable.

1980 : CLOCK DVA.

Son : sons techno abrasifs à la gloire d’Anthony Burgess.

Style : graphisme omniprésent, blazer droit et chaussures cuir. Impasse sartoriale.

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1980 : ABC.

Son : compositions catchy qui ont transformé le glam rock en dance-pop.

Style : classiques du tailoring complétées par des blazers du moment. Pulls jacquard très années 80.

2006 : ARCTIC MONKEYS.

Son : rock indé baigné dans une sensibilité rock inspirée de Pulp.

Style : chaussures usées, jeans délavés, polos, gilets Fred Perry, parkas à fermeture éclair. Parfois un caban. Assurément British. Faussement désinvolte.