lazy stitch
Années 20. Né dans le Montana, Gary est encore Frank James Cooper. Il s’entiche du ‘lazy stitch’, un motif et une méthode de perlage principalement utilisés par les Amérindiens des plaines centrales. Plus tard, il confectionnera des vêtements pour sa fille et pour lui-même, coupant et cousant le cuir : ‘ses propres mocassins indiens, qu’il aimait porter à la maison’. Afin que les chaussures lui aillent bien, il les trempe dans de l’eau chaude et les laisse sécher autour de ses pieds. En 1936, il conçoit une maison.

paparazzi
1936. Il vend des enseignes électriques, des rideaux de théâtre: on lui donne une chance. Nan Collins, son agent, lui fait prendre le nom de sa ville natale : Gary. 1,90 m, taille étroite et épaules larges, ses costumes sont ses vêtements. Dans Desire, les pantalons sont ajustés et amples, drapés à l’anglaise sur un corps américain.

roosevelt jr.
1948. Un premier oscar obtenu pour Sargeant York, Cooper est désormais une star. Photographié ici avec le fils du président Roosevelt, il porte des pantalons amples, des revers et une taille haute. Frank James est devenu Gary. Blazer et gilet sont assortis à un pantalon rayé. Helena, Montana devient Los Angeles, Californie. Il porte une veste de smoking avec un gilet crème, une cravate clubcravate rayée qui montrait autrefois l'appartenance à un g et un morning trouser. Marshall dans High Noon, il choisit une cravate à pois noirs, un gilet à rayuresligne ou bande plus ou moins large qui marque une étoffe grises et un col penny. Il sera nommé quatre fois de plus aux Oscars.

picasso
1956. Cooper rencontre l’artiste en France. Il lui dit: ‘Vous êtes un sacré bonhomme, mais je ne comprends pas vraiment vos tableaux.’ Picasso: ‘Ce n’est pas grave. Si vous voulez vraiment faire quelque chose pour moi, donnez-moi un de ces chapeaux que vous portez dans les films.’ L’acteur y ajoute un pistolet. Été: short en madras, col souple à pointe, chemise sortie, nouée à la taille.

ranch
Il grandit sur le ranch « Seven-Bar-Nine », où il chasse, pêche et monte à cheval avec son frère Arthur. Après un accident de voiture à l’âge de 13 ans, Cooper suit une thérapie physique par l’équitation. L’accident lui laisse une jambe arquée qui deviendra sa signature. À ses débuts, il gagne dix dollars par jour en montant à cheval dans des films de cow-boys: La Ruée Fantastique, Blanco, Seigneur des Prairies, Tel…Don Juan. Ralph

Lauren se souviendra que ses rêves d’Ouest ont commencé en voyant les westerns de Cooper, les samedis après-midi dans le Bronx.

réveillon
1957. Lorsque Irving Berlin réécrit les paroles de ‘Puttin’ on the Ritz’, il ajoute un clin d’oeil à l’acteur : ‘Habillé comme un troufion à un million de dollars/Voulant tellement ressembler à Gary Cooper/Super Duper.’ Il était souvent habillé par le designer Bill Blass: ‘Il a été le premier à acheter des jeans et à les laver à la pierre. Il les battait sur une pierre et les laissait au soleil toute la journée. Il le faisait lui-même.’

place saint-marc
1955. Il gagne un deuxième Oscar en 1953. Sa fille se souvient: ‘Si mon père tournait un film en Europe, nous allions le rejoindre et nous nous promenions en voiture dans la campagne française ou italienne.’ Cooper a un tailleur dans chaque métropole: Brooks à New York, Brioni à Rome, Anderson & Sheppard à Londres. Il confie à un magazine: ‘Je ne connais rien à l’art de s’habiller’

rayures horizontales
1943. Ce qui lui plaît chez Anderson & Sheppard, c’est la douceur de la confection. Il préfère les vestes déboutonnées, les poches plaquées et les cravates non doublées. Les cols aussi sont souples: ouverts dans High Noon, déchirés comme son costume dans Mr Deeds Comes to Town.

londres
1959. Il était souvent habillé par le styliste Bill Blass. De son client, le créateur affirme: ‘Gary Cooper est celui qui se rapproche le plus du cow-boy, et je le considère comme l’Américain le mieux habillé.’ Le col de la chemise sort de la veste, la pochette aussi.