Le jean est un pantalon cinq poches en denim(de toile de Nîmes) • tissu de coton très solide, en arm : étoffe de cotonplante cultivée en amérique du nord dès le xviie siècle sergée dont les fils de trameensemble des fils tendus sur le métier à tisser et passant sont écrus et les fils de chaînele fil de chaîne est parallèle aux lisières d'un tissu, s bleu indigo non teints à cœur.
De Nimes aux filatures américaines
Le denim est originaire d’une ville du sud de la France, d’où le tissu tire son nom : la toile « de Nîmes ». Nîmes est, à partir du XVIIème siècle, un important centre de production et de commerce textile. Les bergers cévenols inventent à cette époque une toile de sergetissu présentant des côtes en diagonale et des sillons de tissée de fils de trame blancs et de fils de chaîne teintés à l’indigo ou au pastel. Ils n’utilisent cependant pas de fibres de coton et leur préférent la lainefibre à croissance continue d’origine animale (alpaga, ch ou de la soiefil souple et résistant produit par la larve de divers papi. Le terme « denim » est par la suite remplacé par celui de « jean », déformation du nom de la ville de Gênes, principale importatrice du pigment indigo. C’est aux États-Unis et en Angleterre que les premiers sergés de coton indigo seront produits au XVIIIème siècle.
Jean : symbole de l’américanisation du vestiaires français
Le jean intègre le vestiaire français à la fin des années 60. Western House, qui ouvre ses portes en 1964 avenue de la Grande Armée, est au début la seule boutique parisienne où l’on pouvait acheter des Levi’s 501. Interprété à partir des années 1970 par les couturiers et les créateurs de mode, le jean perd peu à peu sa connotation de vêtement de travail inspiré de l’Americana. Les créateurs français réinterprètent le jean qui devient un produit de mode renouvelé chaque saison. Si Lee, Levi’s, et Wrangler proposaient des jean traditionnels, les griffes françaises proposent, elles, des jean qui suivent les inflexions de la mode : taille haute puis taille basse, coupes cigarettes puis à pattes d’éléphant. Rica Lewis, Rok, Halliday, Sisley, de nombreuses marques de jean français voient le jour.
Jean français Jean de mode
À la fin des années 80, Helmut Lang est l’un des premiers à créer un jean épuré sans aucune surpiqure sur les poches arrière ni aucun patch, misant sur la qualité de la toile utilisée ainsi que sur la coupe : taille haute et jambe fuselée. Ses jeans serviront d’inspiration à de nombreux designers français. D’abord Jean Touitou avec A.P.C puis Hedi Slimane chez Dior homme au début des années 2000. Ces jeans ont pour traits communs l’utilisation d’une toile brute très sèche presque métallisée ; une teinture mélangeant indigo naturel et indigo synthétique qui se délave plus vite en donnant des reflets azurés ; l’usage de rivets argentés à la place des traditionnels rivets en cuivre.
Si le jean est le plus souvent présenté comme le vêtement universel par excellence, la réalité est toute autre. Le jean à la française diffère aussi bien du jean à l’américaine que du jean à la japonaise. La conception que l’on se fait du jean idéal diffère ainsi selon les cultures et les canons esthétiques qui lui sont propre. La coupe droite des jean japonais mise sur la disparition du corps de son porteur tandis que le jean français, aux antipodes, est une seconde peau, cintré pour souligner le corps, le suggérer, le révéler.
publicité Helmut Lang. Vogue, 2000.
jean Helmut Lang. [1990?]
VAN POUCKE, Serge, phot. GAINSBOURG, Serge, chant. album du Live au Casino de Paris. 1985.
publicité Christian Dior Monsieur. 1981.
Western House. avenue de la Grande-Armée, Paris, France. mai 1968.
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- RAYURES : TENNIS, CRAYON, CRAIE ET CORDE« La “rayure crayon” est une variante de la “pinstripe” que l’on trouve souvent dans les tissus de chemise, mais rarement dans les tissus de costume»
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